La plupart des gens qui m’entourent , ou qui ont visité mon exposition en octobre dernier, pensent que j’ai suivi un parcours artistique dans une école d’art. Et bien, je vous confirme que non, je n’ai jamais mis les pieds dans une école d’art.
A travers cet article, j’aimerai vous parler de mon parcours.Cela me permet de rechercher les moments de ma vie qui m’ont amené à ce que je suis aujourd’hui en tant qu’artiste.
La tendre jeunesse
Comme tout le monde, je dirai qu’on commence toujours à dessiner dès la maternelle.Mais pour ma part, je n’ai aucun souvenir de cette partie de mon enfance. Je me rappelle juste du moment où on m’a offert de la gouache en 1994.Oui, il y a longtemps. C’est ma mère qui l’a inaugurée en dessinant des roses. Je trouvais ça plutôt sympa mais je ne dessinais que des maisons et des arbres à l’époque.
Puis en classe de 6ème, on avait un cours de travaux pratiques.Et c’était plus des cours de typographie et de frises. Je me rappelle avoir surtout aimé les devoirs à faire.On nous demandait de décorer nos cahiers avec des frises ou de dessiner ce que l’on aimerait faire quand on sera grands.Malheureusement, les cours de travaux pratiques se sont terminés en 6ème. Malgré tout, je continue à faire des dessins d’imagination.

Au lycée
J’étais celle qui dessinait durant les dernières minutes d’une épreuve écrite (interros ou examens). J’étais aussi celle qui gribouillait des trucs partout à la maison. Ce qui ne plaisait pas du tout à mon père. J’ai eu droit à des “Ce n’est pas en dessinant que tu vas gagner ta vie” ou encore “Je déchirerai tous tes dessins si tu continues”.Mais ces propos ne m’ont pas dissuader à dessiner. Je continuais de dessiner mais je prenais soin de bien les cacher ou de les jeter.A l’époque, je dessinais purement par imagination.Le fait de travailler d’après nature me faisait peur.
A l’université
J’ai suivi des cours de médecine juste après mon bac. Et j’étais ravie d’avoir les cours d’anatomie et de physiologie cellulaire.On dessinait et colorait énormément .Mais, à la fin de l’année, je dois vous avouer ne pas du tout aimer dessiner les os et les muscles.Pourtant, avec du recul maintenant, je me dis que j’aurai dû profiter au maximum.

A cause des grèves à répétition, mes parents m’ont conseillé de suivre des cours de gestion à distance. Et c’est en 2010, que ma mère a décidé de me payer des cours de dessin.Elle trouvait que je devrais apprendre sérieusement.Or, le problème c’est qu’il n’y avait pas d’école de dessin à Antananarivo (la capitale de Madagascar).Par conséquent, elle demandait à un peintre de rue de me donner des cours particuliers.C’est le début de l’apprentissage.
Je découvrais le travail des dégradés, de la mise en valeur de la lumière et le dessin d’après photo.En trois mois, je pouvais reproduire des portraits.
Un an après, je prenais des cours de dessins avec les enfants au Centre Germano-Malgache.J’ai encore enrichi mon savoir avec les bases de la perspective, les formes canoniques du visage et le travail à l’aquarelle et au pastel à l’huile.J’étais très heureuse de l’accompagnement que j’ai eu dans ce centre. J’ai un très bon souvenir de mes professeurs.
Depuis 1 an
J’ai commencé par m’inscrire dans un atelier de dessin près de chez moi. Et ça m’a fait du bien de retrouver des gens bienveillants et partagent la même passion : le dessin .De plus, c’était intéressant d’échanger avec des artistes professionnels et d’avoir leur retour sur le travail qu’on fait. Grâce à l’atelier, j’ai découvert les séances de modèles vivants, que je trouve fascinantes.

Enfin depuis deux mois, j’ai décidé de participer à un atelier dirigé de modèle vivant de Yann Hovadik . Je découvre l’art de la peinture à l’huile et le dessin au fusain. On nous forme à réfléchir avant de dessiner chaque trait ou d’apposer une couche de peinture.
Pour conclure, pour moi on apprend toujours durant toute notre vie. C’est ainsi qu’on s’améliore dans ce que l’on fait. Je dirai que c’est un voyage sans fin.